La municipalité régionale de comté d’Abitibi (MRC d’Abitibi) est, depuis toujours, une terre d’accueil.
Il y a un peu plus de 100 ans, ce sont les autochtones qui ont accueilli et accompagné des gens de partout. Du Québec, mais aussi d’ailleurs. L’intégration dans cette terre de forêt et d’eau a été animée par une volonté de prendre racine dans un nouveau terreau et de baigner dans un environnement où tout semblait possible. Nous voici dans un cycle florissant de nouveaux arrivants, venus ici pour vivre, s’établir, travailler ou étudier.
Aujourd’hui, nous vous présentons Ben Rachid Manli, originaire du Burkina Faso.

Ben a étudié le droit des entreprises au Maroc, le droit privé à l’Université de Nice, le droit des affaires à l’Université Laval à Québec et les finances d’entreprises à l’École des hautes études commerciales (HEC) de Montréal. Il a également suivi quelques cours à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).
C’est par une offre d’emploi publiée sur LinkedIn en 2023 qu’il a appris la disponibilité d’un poste de conseiller en développement des entreprises pour le Centre local de développement (CLD) Abitibi. Attiré par l’idée de découvrir cette région qu’il connaissait peu, il a postulé et obtenu l’emploi.
Selon son expérience, les possibilités d’emploi sont plus intéressantes ici que dans les grandes villes. Les tâches sont plus diversifiées et le niveau de responsabilité est plus grand. L’Abitibi-Témiscamingue est reconnue à travers le Québec pour le secteur industriel et la zone minière : l’expertise déployée, les compétences développées, les innovations et la recherche sont des éléments attractifs.
Dans son travail au CLD Abitibi, il rencontre des promoteurs, analyse leur situation, les conseille, les accompagne dans le montage de leur plan d’affaires, valide les états financiers et les soutient dans la réalisation de leur projet d’affaires. Il a reçu beaucoup de soutien de Sonia, directrice générale du CLD pour l’aider à s’installer et s’intégrer. Ben est quelqu’un qui s’adapte rapidement. Il souhaitait bien s’adapter à son travail. C’est important pour lui d’être à la hauteur des attentes; « J’adore mon milieu de travail. Mes collègues, c’est comme une famille et Sonia fait bien attention à son personnel. »
Sur un plan plus personnel, il admet qu’il y a moins d’activité en région qu’à Montréal ou à Québec. Ce qui pourrait être un obstacle pour l’attrait des jeunes en région, est pour lui un très grand avantage. Avec sa personnalité plutôt réservée, il aime les endroits paisibles, la nature et le sentiment de sécurité qu’on retrouve ici. Il aime vivre à Amos, parce que c’est paisible. Même s’il travaillait ailleurs en région, il choisirait quand même Amos comme milieu de vie. C’est un aventurier tranquille.
Notre rencontre a d’ailleurs eu lieu tout près de la passerelle. Il a choisi cet endroit pour sa beauté qui met en valeur la rivière Harricana et la ville d’Amos; « J’ai été charmé par son architecture. La rivière est très belle. C’est mon coup de cœur. » Il a également été impressionné par son passage dans le parc de La Vérendrye ; « La nature à perte de vue, la tranquillité, la qualité de l’air, c’est unique et c’est beau. »
Il retourne au Burkina Faso en décembre de chaque année, moment qui correspond aux vacances de son pays, et bien honnêtement, pour fuir un peu l’hiver. Son humeur change en hiver ; « Il y a le soleil, mais c’est froid. »
Alors qu’il apprécie la tranquillité, il a vécu sa première année ici dans une maison en colocation. La pénurie de logements est une préoccupation pour lui. Il vit depuis peu, seul dans un appartement.
Arrivé à Québec en 2018, Ben a bien sûr été initié à la poutine. Il en apprécie le goût, mais n’aime pas l’aspect mouillé. Il préfère ses frites bien croustillantes.
Son avenir ? Il aimerait rapporter l’expertise et les connaissances acquises ici, dans son pays d’origine. Il n’a pas encore décidé combien de temps son aventure abitibienne va durer. Mais pour le moment, il en apprécie chaque instant et chaque rencontre.
Merci, Ben, pour cette belle rencontre !