14 février 2023

Ma rencontre avec Baudelaire Nda Angoran

S’établir

Baudelaire est né à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il y a complété ses études du primaire et du secondaire et c’est au Maroc qu’il a poursuivi ses études universitaires.

Qu’est-ce qui t’a amené à Amos ?

« C’est un concours de circonstances. Lorsque j’ai terminé mes études au Maroc, je suis retourné en Côte d’Ivoire. J’échangeais des courriels avec une fille que j’avais rencontrée au Maroc et c’est elle qui m’a parlé d’Amos. Elle m’a dit :  Je suis au Canada à Amos et c’est très bien pour poursuivre les études. Souvent, quand tu entends parler du Québec, c’est de Montréal dont il est question. Mais Amos ? C’est où ça ? ».

Baudelaire a donc fait des recherches sur Amos. Son amie lui a envoyé des photos qui ont piqué sa curiosité. Elle lui a également suggéré de discuter avec le directeur des études pour en savoir plus.  Baudelaire n’a fait ni une ni deux et il l’a contacté. Ce fut le début de ses démarches pour venir à Amos.

Baudelaire se souvient très bien de cette journée où il est arrivé à Montréal, le 21 mai, soit la journée où un jeune homme prénommé De Rosaire prenait aussi l’autobus pour Amos.  Tout comme son compagnon de voyage, Baudelaire est aussi passé par le processus des mesures sanitaires et a dû attendre 3 jours à l’hôtel avant de pouvoir faire le dernier bout de chemin vers Amos.  À leur arrivée, Baudelaire et De Rosaire ont cohabité ensemble en appartement et maintenant, tous deux sont en résidence.  D’ailleurs, c’est avec plaisir qu’ils se sont prêtés au jeu de faire leur entrevue avec moi en duo. Nul doute que les deux étudiants semblent avoir développé une belle amitié.

Baudelaire, tout comme De Rosaire, étudie en génie minéral.

Qu’est-ce que tu fais concrètement dans ton programme d’études ? 

« Nous étudions l’impact du sel (qui est utilisé pour déneiger les routes) sur l’eau ». L’étude se fait plus spécifiquement sur les routes dans la ville de Québec.

Il doit donc se rendre régulièrement à Québec pour son projet d’études et on lui a suggéré que ce serait peut-être mieux pour lui d’habiter là-bas pour éviter de voyager.

Mais il préfère demeurer à Amos. Il aime la proximité avec les gens. « Dans la grande ville ce n’est pas pareil et ce n’est pas évident de tisser de forts liens contrairement à ici. Quand je pars, au bout de 3 semaines je veux revenir à Amos ! J’ai l’impression d’être plus en famille avec des gens qui m’apprécient ».

« Ici, tout est à proximité, c’est plus facile. Pas besoin de faire une heure de route pour aller au boulot. En cas de besoin, il y a des gens sur qui on peut compter. Dans la grande ville, c’est plus chacun pour soi. Ici on se sent en sécurité. Ça fait du bien. »

Même si son horaire est déjà chargé, Baudelaire a quand même le temps de s’impliquer comme étudiant responsable de la résidence en support au coordonnateur.

Comment ça se passe avec nos expressions ?

C’est en riant qu’il me raconte une anecdote alors qu’il travaillait dans un restaurant. Un de ses collègues en cuisine lui a demandé : Donne-moi la patente.  « À ce moment-là je me suis dit : mais c’est quoi une patente ? Qu’est-ce qu’il raconte ? ».

Cette expérience de travail lui a permis de se familiariser un peu plus à l’accent québécois! Il se surprend lui-même à comprendre assez rapidement nos expressions.

Après ses études, il aimerait bien demeurer à Amos. « La grande ville ce n’est pas ce que je recherche pour ma famille. Selon ma vision, ici c’est vraiment l’endroit idéal pour avoir une famille. »

Bienvenue chez toi Baudelaire !

Par Nathalie Fortier, chargée de projet pour la démarche Défis RH

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