Lorsqu’il me parle de sa culture d’origine, De Rosaire m’explique qu’il est originaire du Congo mais précise qu’il y a deux Congo : la République du Congo et la République démocratique du Congo. De Rosaire est né à Brazzaville (République du Congo).
Avant de s’installer à Amos, De Rosaire étudiait en Russie. C’est de là qu’il a débuté les procédures pour approfondir ses connaissances via le programme de maîtrise en génie minéral de l’UQAT. Il a toutefois dû retourner au Congo afin de finaliser les procédures et finalement avoir une réponse positive environ 7 mois plus tard.
Visa en main, c’est en pleine pandémie qu’il arrive à Montréal le 19 mai 2021. Dû aux mesures sanitaires en vigueur, il aura attendu 3 jours pour obtenir les résultats de son test Covid et poursuivre son chemin jusqu’à sa destination finale.
Rappelant son arrivée à Amos, le 21 mai 2021, c’est avec un grand sourire que De Rosaire me dit: « Il n’y avait plus de neige mais il faisait frette. »
Aussi, peu de temps après son arrivée, l’oncle de sa propriétaire est allé effectuer des travaux dans son appartement: « Il a tellement parlé et parlé tellement vite que je n’ai rien compris de ce qu’il a dit! Je me disais en moi-même mais qu’est-ce qu’il raconte? »
Ça lui a pris quelque temps à bien nous comprendre et surtout, comprendre nos expressions québécoises. Je constate aujourd’hui que ça va bien de ce côté puisqu’il utilise déjà plusieurs de nos expressions locales!
Ses études lui demandent beaucoup de son temps mais il a quand même un travail à temps partiel.
C’est avec fierté qu’il me parle de son travail. Il m’explique que ça lui permet de côtoyer les gens d’Amos et aussi de voir comment le monde du travail fonctionne ici. Il souligne l’ouverture des gens envers la différence. « On donne une chance à tout le monde en fait. On ne regarde pas les différences mais on regarde si la personne peut travailler. » De plus, il ne tarit pas d’éloges au sujet de sa patronne. Il a d’ailleurs été très impressionné par le party de Noël. « C’était magnifique et bien organisé. Tout le monde était content ».
Ce qu’il apprécie le plus dans le fait de vivre dans la MRC d’Abitibi ?
« Quand tu quittes la maison et que tu rencontres des gens qui te saluent, c’est quelque chose de positif et ça j’aime bien. Les gens sont souriants et te disent bonjour. »
Pense-t-il rester ici après ses études ?
« Oui, j’aimerais bien rester à Amos, j’aime la région. C’est calme et les gens sont accueillants et ouverts. »
Il a d’ailleurs été très touché par l’accueil reçu lors de son arrivée : « Quand tu déposes tes valises et que la personne qui te reçoit te salue et te met à l’aise tout de suite, tu te dis : Je suis arrivé au bon endroit ».
De Rosaire a vraiment été marqué par le fait que son directeur de recherche est parti d’Amos pour aller le chercher à Val-d’Or parce qu’il ne pouvait se rendre directement en autobus: « Mon autobus est arrivé à 6h à Val-d’Or et mon directeur de recherche est parti d’Amos à 5h du matin pour venir me chercher. Il a même fait la première épicerie pour moi. Ces attentions resteront gravées en moi. Le côté humain des gens d’ici et leur disponibilité me donne le goût de rester ici. »
Bienvenue chez toi De Rosaire !
Par Nathalie Fortier, chargée de projet pour la démarche Défis RH