La Municipalité régionale de comté (MRC) d’Abitibi est, depuis toujours, une terre d’accueil.
Il y a un peu plus de 100 ans, ce sont les autochtones qui ont accueilli et accompagné des gens de partout. Du Québec, mais aussi d’ailleurs. L’intégration dans cette terre de forêt et d’eau a été animée par une volonté de prendre racine dans un nouveau terreau et de baigner dans un environnement où tout semblait possible. Nous voici dans un cycle florissant de nouveaux arrivants, venus ici pour vivre, s’établir, travailler ou étudier.
Aujourd’hui, nous vous présentons Magellan Tchonang.

Magellan est originaire du Cameroun. Il est arrivé en Abitibi le 28 janvier 2024 et a commencé à travailler à titre d’ingénieur civil chez Stantec à Amos, le 5 février 2024.
Magellan est diplômé en Génie civil de l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé. C’est une école de haut niveau. On y accède par concours. Il s’est classé 7ème national au concours national sur quelques milliers de candidats. Un accomplissement extraordinaire!
Magellan est venu au Québec principalement pour comparer l’ingénierie civile à celle effectuée dans son pays, un milieu tropical. De plus, il désire que son travail ait une portée internationale. Avec son climat nordique, le Québec était, pour lui, une occasion d’explorer d’autres défis d’ingénierie. Actuellement, Magellan travaille notamment sur la composition d’un revêtement bitumineux plus résilient au climat changeant des pays nordiques. L’aboutissement de ce projet aura des applications dans tous les pays où les climats ont des variations de températures extrêmes, comme le Nord-du-Québec.
Magellan a commencé les démarches pour immigrer au Québec vers la fin novembre 2022 et son dossier a été accepté en août 2023.
Avant de déposer ses bagages à Amos, Magellan est d’abord arrivé à Montréal, le 3 novembre 2023, puis a séjourné à Gatineau avec son beau-frère pendant trois semaines. Il ne connaissait presque rien de l’Abitibi. Il a effectué ses recherches sur Val-d’Or, Rouyn et Amos. Il a véritablement choisi Amos quand il a vu l’offre d’emploi chez Stantec. Avec les services d’accueil du Mouvement de la relève d’Amos-région (MRAR), il a pu faire un tour de la municipalité régionale de comté (MRC), dont une visite à la tour d’observation de Preissac, et connaître les services. Il aime le type de construction, pas trop en hauteur, dégagée, étendue, tout se fait à pied ou rapidement en voiture.
Comme Magellan est qualifié de résident canadien, il doit vivre deux hivers. « Je m’étais préparé. J’ai commencé par m’endurcir et je suis bien habillé. Ça m’a fait aimer le froid. »
L’intégration à son milieu d’accueil est très importante. Il se fait un devoir de comprendre nos expressions, notre histoire, nos habitudes alimentaires, etc. Comme il est déjà francophone, il a utilisé YouTube pour l’aider à comprendre les subtilités de langue québécoise. Il trouve méprisant de considérer le québécois comme une langue de moins bonne qualité. Dans l’écrit, le français est pareil, mais le langage parlé est différent. Ses expressions préférées :
- C’est écœurant qui changent de sens selon le ton sur lequel on le dit.
- Tsé ! (Tu sais que…) Il y a beaucoup de lettres qui disparaissent.
« Beaucoup de personnes ne réalisent pas leurs rêves à Montréal. La vie au Canada, ce n’est pas qu’à Montréal; en région c’est possible ! En plus, ici, je peux aider d’autres personnes à s’installer et à s’intégrer. C’est important de prendre part à la société. Il faut aller vers les autres. »
Parmi ses autres passions, il touche à tout ce qui concerne la musique : piano, percussion, harmonica, Balafon, chant. Il aimerait apprendre la danse, la salsa, les danses latines. Très engagé dans son travail, il n’a pas encore eu le temps d’aller à des concerts ou des spectacles ou de jouer au foot (soccer). Il a déjà planifié de participer à ces activités qui contribueront certainement à augmenter son sentiment d’appartenance à notre beau coin de pays.
Ses conseils pour toute personne souhaitant s’installer en Abitibi : Être ouvert, aller vers les autres, demander l’aide des organismes dédiés. Il faut être bien encadré pour ne pas avoir le mal du pays ou regretté son choix. Faire du bénévolat, s’impliquer, construire sa vie ici. Se débarrasser des stéréotypes face à un pays ou l’autre. Bien s’informer sur sa ville d’accueil.
Pour ceux qui nous accueillent, on doit apporter une expérience positive à notre arrivée qu’on soit un Québécois d’une autre région ou qu’on vienne de plus loin.
La sœur aînée de Magellan habite Lévis. Le reste de sa famille est demeurée au Cameroun. C’est certain qu’il aimerait avoir tout son monde avec lui ici. Son expérience très positive depuis son arrivée en Abitibi, lui donne des arguments pour les convaincre de venir le rejoindre : la quiétude, la proximité, l’architecture, la qualité
de vie, le côté humain et accueillant des gens d’ici qui sont disposés à soutenir les efforts pour atteindre tes objectifs.
Merci, Magellan, pour cette belle rencontre!