2 juin 2022

Ferme Espo’art : Famille et agriculture

S’établir

Claudie Rousseau a grandi à Saint-Étienne de Lauzon; il n’y avait pas d’agriculture autour d’elle. Michel Ébacher, pour sa part, a grandi dans la campagne amossoise. Dès qu’il en a été capable, il a travaillé à la ferme de son oncle, située en face de la maison familiale.

Ils ont tous les deux suivi une formation en Aménagement de la faune et de la flore et ils se sont rencontrés durant celle-ci. Claudie, pour sa part, a découvert l’agriculture lors d’un séjour en Ukraine, ce qui l’a motivée à poursuivre des études en Techniques agricoles au Collège Alfred, situé en Ontario. Michel vient de terminer un certificat en production animale à l’Université Laval.

Après ses études, Claudie a travaillé sur des fermes en production maraîchère. Michel a exercé le métier de technicien en environnement pour la firme d’ingénieurs Genivar. Puis, ils ont décidé de démarrer leur propre ferme de production maraîchère biologique.

Au début, ils ont acheté une propriété à La Morandière. C’est Claudie qui s’occupait principalement de la ferme maraîchère biologique tandis que Michel conservait son travail extérieur. Bientôt, Michel est venu la rejoindre à temps plein.

 En 2012, ils ont eu l’opportunité d’acquérir la ferme de l’oncle de Michel à Amos. C’est une petite ferme laitière. Ils se sont installés sur cette ferme pendant la préparation du projet de transfert de propriété et en ont profité pour faire certifier les champs afin de continuer la production maraîchère et, éventuellement, certifier la production laitière.  L’achat de la ferme a été concrétisé en 2021. Malgré le fait qu’ils soient toujours sur une liste d’attente pour obtenir la certification biologique de la production laitière, ils en respectent toutes les normes.

Valeurs :

« Pour nous, l’agriculture biologique, c’est très important : il n’y a que cela de vrai. Nos enfants sont élevés selon de belles valeurs. Ils sont  connectés avec le milieu naturel et l’importance de bien se nourrir pour être en santé.»

Ce qu’on aime dans notre métier :

On a visité plusieurs endroits avant de se lancer en production. En Alberta et surtout en Outaouais, on a découvert une ferme qui nous a inspirés pour notre modèle de ferme biologique.

Bien qu’on soit très occupés, on trouve toujours du temps pour s’occuper de nos enfants. D’ailleurs, Claudie fait l’école à la maison. »

Vision de notre entreprise :

« On n’a pas l’intention de grossir beaucoup la ferme. D’ici 10-15 ans, on compte garder la production laitière actuelle de 24 kg de MG/jour et, possiblement, augmenter la production de paniers de légumes hebdomadaires à 100 paniers.

On veut se garder du temps pour la famille et stabiliser nos acquis. »

Reconnaissance de la profession d’agriculteur :

« La profession d’agriculteur semble bien perçue par la population,  de dire Claudie. Mais les gens semblent déconnectés de la réalité des agriculteurs. Ils n’ont pas idée de tout le travail qu’il y a faire, des normes à respecter qui, souvent, ne peuvent pas s’appliquer pour une petite ferme comme la nôtre. Il faudrait plus de portes ouvertes sur les fermes pour permettre aux citadins de venir constater notre réalité. »

Relations avec les autres producteurs :

Nous avons accès à une page Facebook où les entrepreneurs maraîchers partagent des informations. On a aussi de bonnes relations avec les autres producteurs maraîchers à qui on peut poser des questions lorsqu’on a un problème.

On essaie de s’intégrer lors des rencontres de l’UPA, mais avec la production laitière, c’est plus difficile de se libérer.

Plusieurs des nouveaux producteurs maraîchers de la MRC d’Abitibi sont venus travailler chez nous pour prendre de l’expérience et nous les accompagnons dans leur projet de démarrage de ferme maraîchère. »

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