Reno Desaulniers a vécu son enfance sur une ferme laitière à Amos. Il a travaillé sur la ferme familiale jusqu’à ce qu’il poursuive ses études en Gestion de l’entreprise agricole, à l’ITA de Saint-Hyacinthe.
Son diplôme de technicien agricole en poche, il a travaillé pour une ferme laitière de Saint-Hyacinthe. Par la suite, il a travaillé pour une firme d’ingénieurs. Ces emplois lui ont procuré beaucoup d’expérience, mais surtout, il a pu épargner pour la mise de fonds nécessaire à l’achat d’une ferme.
Pourquoi avoir choisi la MRC d’Abitibi :
Honnêtement, sa première idée était d’acheter une ferme dans le sud du Québec mais c’était vraiment trop difficile de réussir un transfert de ferme non apparenté. Des amis d’Amos qui voulaient transférer leur entreprise de production laitière l’ont approché pour voir s’il était intéressé. Ils ont entamé les démarches pour un projet de transfert non apparenté. Ce projet incluait l’achat du troupeau de son père qui voulait également se retirer de la production. En 2017, Reno est devenu propriétaire de sa propre entreprise laitière.
Mes valeurs :
« L’agriculture est un métier qui nous tient proche de la nature. On vit avec les étapes de la vie, au fil des saisons, avec les tâches qui s’y rattachent. J’aime beaucoup être proche de la nature.
Les enfants apprennent que la nourriture ne pousse pas sur les tablettes de l’épicerie; ils connaissent rapidement toutes les étapes de la production. Même s’ils sont encore très jeunes, je vois déjà leur intérêt pour l’agriculture. »
Ce que j’aime le plus dans mon métier :
« Je suis éleveur de vaches Holstein. J’aime posséder un troupeau avec une belle génétique, digne des concours, des vaches avec une belle conformation. Bien sûr, la production laitière apporte le pain sur la table, mais travailler avec l’animal, c’est dont je suis le plus fier, ce qui m’apporte une grande satisfaction. »
Ma vision de l’entreprise :
« Pour obtenir des résultats d’excellence avec mon troupeau, je m’efforce de produire du foin de très haute qualité. Dans l’avenir, je vise le titre de maître éleveur et la reconnaissance de mes championnes dans les concours. Je me dois de les nourrir avec la plus haute qualité de fourrages, ce qui est possible en Abitibi. »
Reconnaissance de la profession d’agriculteur :
« Les gens sont moins sensibles au travail des agriculteurs, car ils ont moins de contacts avec eux. Ils achètent leurs aliments dans les épiceries et se plaignent que le panier d’épicerie coûte toujours plus cher. Ils ne prennent pas toujours conscience du travail que fait l’agriculteur et qui n’est pas toujours rémunéré à sa juste valeur. Il faudrait plus de “ portes ouvertes ”sur les fermes afin de sensibiliser la population à cette réalité. »
Relations avec les autres producteurs :
« Il y a beaucoup d’entraide et de solidarité entre les producteurs. S’il y a un problème à la ferme, je peux compter sur d’autres producteurs pour m’aider. Il y a aussi les associations comme celle du Club Abitibi-Holstein dont je suis le président. L’ancien propriétaire de ma ferme me donne un gros coup de main; on discute des améliorations à apporter à la ferme. Il m’aide à prendre des décisions. »