« Mon petit frĂšre a un cĆur pur. Il a toujours rĂȘvĂ© de faire quelque chose de grand pour la sociĂ©tĂ©, ET de rendre nos parents fiers. Il Ă©prouve aussi un amour extrĂȘme pour les hiboux; souvent, il pouvait sâasseoir pendant des heures, la nuit, juste pour enregistrer leurs sons⊠»
Les mots dâAshok, le frĂšre dâAnoj qui habite toujours le NĂ©pal avec le reste de la famille, nous ont touchĂ©s. Ils dĂ©crivent un jeune homme pas comme les autres.
Câest sa fascination pour la nature et en particulier les forĂȘts qui a menĂ© Anoj chez nous, oĂč il dĂ©ploie actuellement tous ses efforts afin de dĂ©crocher une maĂźtrise en Ă©cologie forestiĂšre. Et avec lâaide inestimable de sa coloc et amie malgache Aro, nous avons dĂ©cidĂ© dâĂ©laborer un moment sur mesure pour accueillir Anoj sur le territoire.
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Une voiture passe dâabord prendre les copains chez eux, provoquant, on le devine, bien des questionnements dans la tĂȘte de notre « cible »!
Tous deux arrivent ainsi au Refuge Pageau, un endroit mythique quâAnoj nâa pas encore eu la chance de visiter. Place aux prĂ©sentations dâusage et Ă lâintroduction de la Responsable des communications du Refuge, Marie-FrĂ©dĂ©rique. Câest avec joie quâelle nous guide vers lâenclos des oiseaux de proieâŠ
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsInstantanĂ©ment, on sent un grand respect dans le regard quâAnoj pose sur le couple de rapaces devant nous, des grands-ducs dâAmĂ©rique. Une admiration, mĂȘme.
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsPuis, nous indiquons Ă notre nouvel ami quâun truc lâattend, suspendu tout au bas de la cage des « hiboux gardiens de la surprise »âŠ
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsDifficile de dĂ©crire toutes les Ă©motions qui dĂ©filent sur son jeune visage, alors quâil dĂ©couvre un message rĂ©digĂ© dans la langue de chez lui par son papa.
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsLâincomprĂ©hension laisse place Ă lâĂ©tonnement, au choc, Ă lâĂ©motion, Ă la joie profonde, et finalement Ă un : « Mais comment vous connaissez mon pĂšre?! » bien senti!
TrĂšs touchĂ©, il nous explique que tous ces jolis petits caractĂšres expriment lâĂ©tendue de la fiertĂ© du paternel Ă son endroit⊠frissons.
Mais ce nâest pas terminĂ©. Câest que quelques minutes avant notre arrivĂ©e sur les lieux, Marie-FrĂ©dĂ©rique nous a annoncĂ© une grande nouvelle : « On vient dâapprendre que nous libĂšrerons une buse en fin de journĂ©e! Sâil en a envie, Anoj pourrait ĂȘtre celui qui fera le geste⊠»
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsWOW, quel clin dâĆil de la vie!
HonorĂ© par ce quâil considĂšre un immense privilĂšge, Anoj attend le signal, puis lĂšve le couvercle.
Dâabord un peu hĂ©sitante, la buse prend ensuite son envol! On ne peut sâempĂȘcher de voir aussitĂŽt pas mal de rapprochements entre lâoiseau et lâhumain.
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsTous deux ont sans doute dĂ» gravir bien des montagnes pour voler jusquâici. Ils y ont Ă©tĂ© accueillis Ă bras ouverts, puis ont choisi dâouvrir les ailes de leur destin et de tous les possibles dans notre ciel, le ciel abitibien!
-Comment tu as envie de nommer « ta » buse, Anoj?
-Je vais lâappeler EVERESTâŠ
©Jenny Corriveau, Ta Gueule communicationsBienvenue chez vous, Anoj!