𝗟𝗘 𝗣𝗘𝗧𝗜𝗧 𝗠𝗢𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗗𝗘... 𝘼𝙉𝙊𝙅 | Articles

19 octobre 2021

𝗟𝗘 𝗣𝗘𝗧𝗜𝗧 𝗠𝗢𝗠𝗘𝗡𝗧 𝗗𝗘… 𝘼𝙉𝙊𝙅

S’établir

©Jenny Corriveau, Ta Gueule Communications

Depuis quelques semaines, vous pouvez découvrir des attentions personnalisées créées pour des gens ayant choisi de vivre sur le territoire d’Amos-Harricana. L’initiative, mise de l’avant dans le cadre de la campagne d’attraction « Ici naissent les forces vives », vise à mettre en valeur le territoire comme endroit d’exception pour que des projets inspirants y voient le jour. Nous croyons fermement que l’accueil et la bienveillance envers les nouveaux arrivants est un facteur de rétention aussi agréable que déterminant! Nous sommes heureux qu’un fier ambassadeur natif du coin, Jean-Pier Gravel, ait eu envie d’embarquer dans l’aventure à travers son entreprise Département des moments, dont la mission est justement de concevoir des moments de bonheur sur mesure.

ANOJ ET LA BUSE NOMMÉE EVEREST.

Noms : Anoj Subedi, Népal
Complices : Aroniaina Randriamanan Sara, Madagascar

« Mon petit frère a un cœur pur. Il a toujours rêvé de faire quelque chose de grand pour la société, ET de rendre nos parents fiers. Il éprouve aussi un amour extrême pour les hiboux; souvent, il pouvait s’asseoir pendant des heures, la nuit, juste pour enregistrer leurs sons… »

Les mots d’Ashok, le frère d’Anoj qui habite toujours le Népal avec le reste de la famille, nous ont touchés. Ils décrivent un jeune homme pas comme les autres.

C’est sa fascination pour la nature et en particulier les forêts qui a mené Anoj chez nous, où il déploie actuellement tous ses efforts afin de décrocher une maîtrise en écologie forestière. Et avec l’aide inestimable de sa coloc et amie malgache Aro, nous avons décidé d’élaborer un moment sur mesure pour accueillir Anoj sur le territoire.

***

Une voiture passe d’abord prendre les copains chez eux, provoquant, on le devine, bien des questionnements dans la tête de notre « cible »!

Tous deux arrivent ainsi au Refuge Pageau, un endroit mythique qu’Anoj n’a pas encore eu la chance de visiter. Place aux présentations d’usage et à l’introduction de la Responsable des communications du Refuge, Marie-Frédérique. C’est avec joie qu’elle nous guide vers l’enclos des oiseaux de proie…

Instantanément, on sent un grand respect dans le regard qu’Anoj pose sur le couple de rapaces devant nous, des grands-ducs d’Amérique. Une admiration, même.

Puis, nous indiquons à notre nouvel ami qu’un truc l’attend, suspendu tout au bas de la cage des « hiboux gardiens de la surprise »…

Difficile de décrire toutes les émotions qui défilent sur son jeune visage, alors qu’il découvre un message rédigé dans la langue de chez lui par son papa.

L’incompréhension laisse place à l’étonnement, au choc, à l’émotion, à la joie profonde, et finalement à un : « Mais comment vous connaissez mon père?! » bien senti!

Très touché, il nous explique que tous ces jolis petits caractères expriment l’étendue de la fierté du paternel à son endroit… frissons.

Mais ce n’est pas terminé. C’est que quelques minutes avant notre arrivée sur les lieux, Marie-Frédérique nous a annoncé une grande nouvelle : « On vient d’apprendre que nous libèrerons une buse en fin de journée! S’il en a envie, Anoj pourrait être celui qui fera le geste… »

WOW, quel clin d’œil de la vie!

Honoré par ce qu’il considère un immense privilège, Anoj attend le signal, puis lève le couvercle.

D’abord un peu hésitante, la buse prend ensuite son envol! On ne peut s’empêcher de voir aussitôt pas mal de rapprochements entre l’oiseau et l’humain.

Tous deux ont sans doute dû gravir bien des montagnes pour voler jusqu’ici. Ils y ont été accueillis à bras ouverts, puis ont choisi d’ouvrir les ailes de leur destin et de tous les possibles dans notre ciel, le ciel abitibien!

-Comment tu as envie de nommer « ta » buse, Anoj?

-Je vais l’appeler EVEREST…